La chaudière qui flanche, des moisissures qui grignotent les murs, etc. Pas de chance, c’est tombé sur vous. Et malheureusement vous n’êtes pas un cas unique car chaque année, plusieurs centaines de particuliers déposent des plaintes pour cause de logement insalubre.
Pour qu’un logement soit décent, il doit respecter plusieurs règles. Premièrement, des normes de sécurité (stabilité du bâtiment, eau, chauffage, gaz, électricité), de salubrité (humidité, la ventilation, hauteur du plafond, accès au logement) et enfin la présence d’équipement dit élémentaires (eau froide et chaude, wc, installation électrique, détecteur de fumée, etc.). Mais voilà, il suffit qu’un seul de ces critères ne soit pas conforme pour que votre logement soit considéré comme insalubre. Que faire dans ce cas ? Dans un premier temps, il est préférable d’en informer le propriétaire afin de prévoir des travaux. Si ce dernier se montre réticent à votre demande, vous pourrez contacter (si vous êtes à Bruxelles) la Direction de l’Inspection du Logement (DIRL) et (en Wallonie) la cellule “Salubrité-Logements“. Mais attention de bien vérifier que vous n’êtes pas à l’origine des dégâts ! Une salle de bain peut être dégradée par l’humidité en l’absence d’aération, mais elle peut aussi l’être malgré la présence d’une ventilation conforme. Une fois la plainte déposée, le locataire peut demander qu’une enquête soit réalisée. Selon l’état de l’habitation plusieurs mesures pourront être ordonnées : contraindre le propriétaire à réaliser les travaux, le mettre en demeure s’il refuse, réduire le prix de la location, etc.
Des conséquences alarmantes sur la santé
En 2017, une enquête paneuropéenne réalisée par le Baromètre de l’Habitat sain a révélé qu’un Européen sur six vivait dans un bâtiment insalubre, augmentant de 66% les risques de maladie. La Belgique n’est pas mieux lotie et compte un habitant sur huit dans ce cas. Parmi les causes principales d’insalubrité se trouve le trop plein d’humidité présent dans les immeubles qui serait à l’origine de maladies respiratoires avec un risque 40% plus élevé pour eux de développer de l’asthme.
Une étude saisissante et inquiétante de l’impact des habitations vétustes sur la santé des personnes. Il semble urgent d’en faire une priorité, tant au niveau économique que politique.